Communiqué du groupe CNT Jeunes 42 suite à l’arrestation de 5 de nos camarades de l’Interpro 42 et de l’Éduc 42.
[Posté le 15/12/2022]
Communiqué du groupe CNT Jeunes 42 suite à l’arrestation de 5 de nos camarades de l’Interpro 42 et de l’Éduc 42.
⚫️ Hier 5 de nos militant.es se sont retrouvé.es en garde à vue pendant 11h, suite à un dépôt de 3 banderoles dénonçant les violences de la police.
Le contexte : comme nous le dénonçions dans notre dernier post ; les policiers de Raid Aventure Organisation, organisaient cette journée « ludique » pour laver leur image, militariser la jeunesse, banaliser leurs violences et trouver de futures recrues.
C’est pour dénoncer cet événement que nos militant.e.s ont apposé hier sur des ponts du quartier 3 banderoles où l’on pouvait lire :
"La police tue, ne légitimons pas leur violence, ACAB"
"Non à la militarisation de la jeunesse, tout le monde déteste la police"
" La police mutile, assassine, ACAB"
Lorsque nos 5 camarades ont fini d’accrocher la dernière banderole, une voiture de police les surprend et commence à établir un contrôle. Le contrôle dure, et de plus en plus de voitures de police arrivent. Ce n’est pas moins de 5 voitures et 15 agents qui ont été dépêché sur place pour interpeller les militant.e.s de la CNT Jeunes.
Suite à ça, toustes on été placé.es en GAV pour motif "d’outrage en réunion". La garde à vue c’est plutôt bien passée pour nos militant.e.s et les réflexes d’antirep aquis on fait leur travail. Mais toustes avons pu constater des manquements aux droits en GAV et les nombreuses réflexions racistes de certain.e.s agents.
À 20h, tout nos militant.e.s sortent et sont informé.es que l’affaire est transmise au procureur et qu’iels seront prochainement reconvoqué.es au poste pour les suites juridiques de cette affaire.
Nous déplorons l’atteinte à la liberté d’expression politique et le placage en garde à vue de nos 5 camarades. Il est ridicule de mettre de tel moyen en œuvre pour réprimer une action aussi anodine et non violente. De plus, le prétexte de mise en GAV pour "outrage en réunion" est fallacieux car aucun agent n’a été ciblé en temps que qu’individu.e, mais c’est bien tout l’institution policière qui est remise en question. Il s’agit d’expression politique et non d’un outrage personnel.
Nous réclamons immédiatement l’abandon du dossier de la part du procureur Mr Merle.
Nous préparons néanmoins d’éventuels moyens de défense en cas de poursuites juridiques.
Soutien à nos militant.e.s interpellé.e.s !
Et encore une fois, tout le monde déteste la police ! 📢