Appel à mobilisation le 14 juin à 12h30 Tribunal de Saint-Étienne pour le procès de 5 personnes poursuivies suite à la tentative d’ouverture d’un immeuble à Saint-Étienne.
[Posté le 1er/06/2018]
Le 31 octobre dernier à Saint-Étienne, il fait froid, il pleut, et comme tous les hivers sont toujours à la rue plus d’une centaine de personnes dont plusieurs familles roumaines, parfois installées à Saint-Étienne depuis de nombreuses années. Des enfants de 2 à 15 ans, des personnes malades, des femmes enceintes, des familles subissent chaque jour le harcèlement des forces de l’ordre, qui les chassent de chaque lieu où elles s’installent. Ne pouvant se poser nulle part, après plusieurs courriers, des dizaines d’appels au 115, de multiples démarches auprès des autorités, et toujours aucune solution de logement, les familles souhaitent se mettre à l’abri.
De nombreux bâtiments sont vides à Saint-Étienne, et certains voués à la démolition comme cette maison du centre ville, repérée pour une ouverture. Dans la nuit du 31 octobre, 5personnes sont interpellées par la police devant cet immeuble. Après 17h de garde à vue, les 3 personnes roumaines ressortiront avec des obligation de quitter le territoire, et une convocation pour un procès pour détérioration de porte. Les 2 soutiens devront comparaître pour ce même motif d’inculpation, et également refus de prélèvement ADN et refus de relevés signalétiques. En cas de condamnation, les personnes roumaines pourraient se voir interdire l’entrée sur le territoire français. Nous invitons tou.te.s celles et ceux qui souhaitent soutenir les personnes mal logées face à la justice à se rassembler.
Appel à rassemblement le 14 juin à 12h30 devant le tribunal de Saint-Étienne pour exiger un logement pour tous et toutes.
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Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 5 juillet.
Le procureur demande une dispense de peine pour l’ensemble des prévenus.
Les avocats de la défense plaident la relaxe.
14 juin 2018
Jeudi 5 juillet 2018 : c’est une relaxe pour l’ensemble des prévenus. Les juges ont notamment estimé qu’il existait un fait justificatif : l’état de nécessité.